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                                                                          .......Vers l'Amour du Père......


Bonjour, petit frère, 

Tu me dessines une cathédrale, Seigneur,
Dont la porte est Ton coeur...
Tu y laisses entrer qui Tu désires, 
Le jour ou la nuit, sous la pluie ou le soleil,
Lorsqu' au désert, le tout petit s' ensable doucement,
Tu entrabaîlles la porte de ce logis sacré
Il y demeure une flamme toujours étincelante,
Signe de Ton Amour infini et de Ta présence....
Qu' il soit pauvre ou riche, Tu l' y accueilles
Sans reproche et sans crainte, jamis...
Tu le serres sur ton sein, 
Et le temps d' un instant, en toi, Il s'apaise....   
Il y demeure, là assis sur le banc
Y médite son âme et sa vie, 
Le chemin à jamais  parcouru, l'offrande faite, 
Il repart, rasséréné, et apaisé
D' avoir pu, en ce domaine, confié  
Au plus Aimant ,son souci et sa joie....
Son amour pour Toi a grandi, une fois encore, 
Et la flamme de sa foi ,plus étincelante que jamais
Pour reprendre le chemin à parcourir....


                                           

Tu me dessines une cathédrale, Seigneur, 

En Ta parole donnée et entendue...

Si ces paraboles se content en ce livre de vie,

Elles sont certitudes de foi
Pour tous les petits qui les écoutent...

Il n' est guère d' oraison qui ne fassent sans cet enseignement...

Tu nous apprends la Régle d'or,

L' amour et la compassion..
Tu nous donnes d' être vérité et vie,

Et Tu nous conduis à la Croix...

Si en cela,  Tu Te montres un parfait Enseigneur,

Tu nous croises  en disciples fervents 
De Ta joie et de Ton  espérance...
Tu chemines en nos vies,
Parcourant nos sentiers tortueux,
Et nos allées forestières si bien alignées....
Te montrant discret en toutes choses,
Il est doux et merveilleux de  Te  savoir
Marchant toujours à nos côtés..... 
En toutes heures, et en toutes minutes....

                                            


Tu dessines une cathédrale, Seigneur, 
Sur le rivage de nos coeurs, 
Et comme s' envole la colombe, 
Vers un océan de paix intérieure, 
Tu apaises ce qui doit être gueri
Et Tu cicatrices la plaie ardente
Qu' une fléche acérée, un jour, a pénétré...
De ce coeur blessé, 
Où coulent les larmes de la tristesse
Qui s' offre  en ce lieu...
Ton coeur en notre coeur, 
Est oratoire intérieure...
Sans Ta paix, nous ne sommes rien, 
L' on Te devine, en notre âme,
Lorsque Tu murmures le doux Nom qui est le Tien...
Tu réponds à notre appel,
Au moins cri de détresse,  Tu accours...
A la moindre peur, Tu Te montres...
Indiciblement,  Ton amour nous est abandonné,
Sans Ta joie, nous ne faison rien,
Sans Ton coeur, nous ne pouvons être amour...
 

                                                      

Tu me dessines une cathédrale, Seignur, 
En Ta création, et l' univers tout entier proclame Ta grandeur...
Nous chantons Ton  Nom, et Te bénissons pour le soleil
Au couchant et à son levant, 
Nous Te glorifions pour les trilles de soiseaux, 
Les fleurs s' épanouissant en la terre, 
Pour les animaux de la terre, 
Et les poissons de la mer...
Tu  nous ouvres les frontières d' un univers
Que Tu as crées pour nos coeurs, 
Et Tu abandonnes les galaxies pour nos rêves d' enfants...
D' amour, Tu nous fais traverser le sponts, 
Pour aller vers l' inconnu
D' un monde que nous souhaitons,  
Près de Toi, parcourir en tout sens, et découvrir...
Nous construirons des arcs-en-ciel où nous danserons, 
Sur la  musique de Ton coeur, 
Sur un rythme que Toi seul connait, 
Et nous embraserons le ciel de Tes merveilles d' Amour,
Pour le peu qu' en nos coeurs, 
Nous sachions trouver le chemin de Ta chapelle intérieure...

N' est-ce pas, petit frère ???

Marie-do


  

                                           

                                            

                                                             .......Vers l'Amour du Pére.......


Bonjour,  petit frère, 

En ce matin, où le Ciel luit, d' un soleil radieux, en ses rayons, 
Il nous faut croire que le printemps sera bientôt présent... 
Les hirondelles ont mis leurs ailes à contribution,
Et s' apprêtent à franchir nos frontières,  
Elles gazouilleront bientôt sous nos toits...
Les prairies laisseront les agneaux
Fraichement nés, paitre tranquillement, 
Et les saules pleureurs caresseront de leurs ombrages
Les ruisseaux murmurant à leurs pieds...
Il est là, ce ciel, au dessus de nos têtes, 
Il est Roi en notre planète, 
Et nous l' admirons si peu !!!
Il se pare, au levant de couleurs éclatantes, 
Et à son couchant,  apparaissent des teintes flamboyantes...
Il se réfléte comme un diamant sur les neiges éternelles, 
Et s' octroie le droit de se mirer sur les lacs gelés...
Au nord, il franchit l' aurore boréale, 
Au sud, les îles du Pacifique.....  

                                                          
 

En ce matin, où le Ciel luit, il n' y a pas un nuage de tempête
Qui file légérement à l' horizon, 
En ce lieu d' espérance et de bienveillance, 
Les Anges et les Archanges y dansent
Sans aucune inquiétude du temps qui passe...
Il est des chemins, sur notre terre, 
Se mouvant en méandres infiniment difficiles,
En ce que nous sommes et en ce que nous devenons...
Au ciel, que nous ne pouvons atteindre,
Alors que nous souhaitons y habiter tous, 
Nous devinons le lieu tranquille et paisible
En ce bleu infini que rien ne dérange...
Il est souffle du vent qui ne sait où il va, 
Souffle de la brise qui ne sait  d' où elle vient...
Le vent passe, s'enfuit, mais le ciel demeure
D' un continent à l' autre, d' une mégalopole au plus petit village,
De la terre de notre coeur, pour le ciel de notre terre, 
Il se lisse au soir d' été en  nous offrant de l' admirer plus encore, 
Est-ce là ce royaume indicible où régne tant de béatitudes, 
Est-ce là ce royaume invisible où demeure le Maitre de nos coeurs  ???


                                                  


En ce matin, où le Ciel luit, toutes les fleurs s' épanouissent
Et s' éveillent à la floraison d' un temps revenu...
L' étincellement de ce matin fait briller la rosée, 
Sur les branches et les brindilles...
La nature en fête s' allume au jour naissant....
Sur les roses de nos roseraies, le coeur battant
Nous devinons encore les gouttes de givre qui s' y déposent... 
Sur la place voisine, l' on peut voir les artisans
Se mettent à l' ouvrage de leurs mains...
Les parvis de nos églises s' emplissent 
Des villageois appelés aux matines, 
Et dans les champs alentour, les paysans récoltent  le blé...
Les vendangeurs, la hotte sur le dos, 
Cueilleront les grappes mûres et dorées...
Le pain et le vin, symbole du Père
Seront offrande d' Amour infini en ce ciel azuréen...
Au festin dominical, le coeur éclatera de joie
Pour cette manne céleste bénie par le serviteur de Dieu 
Et sous un ciel qui luira toujours plus radieusement,
Ces petits mendiants de l' amour divin 
Sauront aimer et être aimés.... 

      

                                                                         


En ce matin où le Ciel luit,  matin de la Résurrection, 
Il est un jardin extraordinaire, où un doux Jardinier apparût...
Sa lumière diaphane apaisa Marie-Madeleine...
Il descendit du Ciel pour se montrer en ce lieu, 
Puis Il y monta rejoindre son Père...
En ce domaine, qui est  Sien, 
Il sait notre histoire, notre peine, 
Il demeure présent dans son Invisibilité, 
Eglise visible et invisible
Oratoire de nos coeurs si simples devant Lui,
Ou cathédrales flamboyantes
Lorsque nous avons vaincu l' adversité...
Jamais  Il ne se cache, jamais, soyons-en certains,  
Il s' absente, plus encore, Il se présente en nous
Plus doux et plus tendre encore...
Mais en levant les yeux vers ce Ciel qui luit, 
En ce matin de nos pâques quotidiennes, 
Il nous offre l' assurance  de l' AGAPE,
Plus encore, son Amour nous foudroie, 
Lorsque l' Esprit-Saint nous abandonne sa Présence.... 

Nul doute alors que le Ciel qui luit, en ce Matin,
Est la certitude de Sa Résurrection, pour notre coeur....
Et de notre coeur aimant, pour Sa Résurrection...
Levons nos yeux vers ce Ciel où demeure l' Hôte Merveilleux
De nos coeurs de petits enfants de Dieu...

N' est-ce pas, petit frère ???

Marie-do
   



 



                                                

                                                


                                                                    ....... Vers l' Amour du Père .......

Bonjour,  petit frère,

Viens, mon enfant, viens, Je t' invite,
Viens, mon enfant, la porte est ouverte, 
Viens restaurer ton coeur, et ton âme
A la source vive de l' Amour...
N' hésite pas à entrer...
Pourquoi restes-tu ainsi sur le pas de la porte ???
Qu' appréhendes-tu ???
De dialoguer avec Moi ???
Mon enfant , tu es prés de Moi, 
Ici,, rien ne  peut t' atteindre,
Viens, approche, regarde, la table est dressée...
Que désires-tu que tu n' oses Me demander ???
Tu sais que J' exaucerais ton voeu, 
Pour le peu que Ta demande soit juste et nécessaire
A l' épanouissement de ta vie...
Mon enfant, tu désires tellement accomplir mon Divin Vouloir, 
Que tu devances mes souhaits, 
Et que parfois, tu te trompes de chemin... 
Vois, mon enfant , en cette demeure, il n' y a que toi et Moi, 
Je t' accueille ici en Hôte merveilleux de ton coeur...


                                                


Viens, mon enfant, en ce Jardin, 
Reposer ton esprit et ton corps, 
Viens, mon enfant, pénétre en ce parc,  
Ecoute le chant du ruisseau, 
Le gazouillis des oiseaux que tu aimes tant, 
Caresse les ailes des papillons, 
Viens, mon  enfant,  n' aie  pas de crainte, 
Ici, ne régne que paix et douceur...
Viens, mon enfant, en ce chemin, 
Je t' accompagne et te prends par la main, 
Viens, admire le bleu du ciel
Qu' un matin,  J' ai créé pour toi,
Enracine-toi, mon enfant, dans ce sol qui est tien, 
Je dessinerais Mon Nom sur le sol de ton coeur, 
Sois éblouie, mon enfant, par la multitude fleurs, 
Et du parfum qu' elles dispensent, en toute délicatesse...
Suis le murmure du vent dans les branches des arbres,
Assieds-toi, mon enfant, et reste-là,
A savourer le coucher du soleil....
Jusqu' au crépuscule, en la nuit étoilée...  

 
                                                 

Viens, mon enfant, viens avec moi,
Je vais te conduire aux pâturages
Je sais que tu prendras les agnelets en tes bras, 
Et que tu les porteras sur ton sein...
J' irai avec toi, m' asseoir sur la margelle du puits, 
Je t' abreuverai de l' Eau de ma miséricorde, 
Viens, mon enfant, ne résiste pas à mon appel,  
Je te ménerais aux blés mûrissants
Aux vignes qui se dorent sous le soleil d'été, 
En des prairires où tu t' ébattras en rondes folles, 
Viens, mon enfant, que Je t' entende rire et sourire, 
Que Je suive de mon doux regard 
La danse et le battement de ton coeur...
Viens, mon enfant, viens écouter
Les roses de Jérusalem,  fleurir au désert, 
Viens, n' oublie pas la tendresse
Qui découle de mon coeur en surabondance, 
Je t' emménerais là où Je désire que tu ailles, 
En un ermitage qui comblera ton souhait...
Pour demain et pour le temps à venir... 
   

                                                   


Viens, mon enfant, viens, l'ecalier s'ouvre davne toit, 
Mais, mon enfant, je ne comprends  pas...
Mon nefant, que se passe-t-il en ton coeur, 
En ton âme, que Je n' arrive pas à découvrir
Ce qui te fait tant souffrir ??
Mon enfant, parle, je t' en prie, 
Tu m' écoutes, tu m' écoutes, mais tu ne dis rien...
Tu demeures Silence...
Mon enfant, pourquoi tant de peines, 
Pourquoi, depuis des semaines, 
Tu baisses doucement les bras ???
Mon enfant, Je suis là, et tu ne m' entends pas... 
Mon enfant, Je sais ta fatigue et ta souffrance, 
Je sais que Tu ne t' apaises  pas,
Mon enfant, Je suis là, mais toi, tu restes là
Sur le palier à respirer les roses...
Viens, mon enfant, Je t'attends, mais tu n' entres pas ...
Raconte-moi cette fléche acérée qui dévore ton coeur et ton âme....
Mon enfant, Je sais tes larmes, et ta soif d' aimer, 
Je sais la douleur de ton coeur, et ta souffrance,
Mais si tu te tais, que puis-Je faire ???
Dis-moi  la blessure de ton coeur
Ce qui a ouvert une cicatrice...
Pourquoi gardes-tu le silence???

Mon enfant bien-aimé, la porte est ouverte...

N' est-ce pas, petit frère ???

Marie-do














 

                                                       
                         
                                                                    ....Vers l'Amour du Père....

Bonjour, petit frère,  

Sur la flamme de Ton Coeur, Jésus,  j' irai danser
Comme l' on danse sur le pont de Ton Nom.... 
Ta flamme, en nos coeurs, qui se désire Lumière, 
Vacillant sur le bord d' une fenêtre
Au gré du vent de la nuit...
Une flamme, merveille de l' enfance, qui s' oublie, 
En fondant sur notre chemin de vie....
Parce que l' enfance disparut, 
L' on ne dépose plus ces petites flammes 
Sur le rebord de nos puits...
Elle illumine le carême en nos déserts
Et annonce en l' Avent la Bonne nouvelle...
D' une Naissance en cette ville de Béthléem
Elle a pour compagnon le merveilleux cierge Pascal, 
Veillant en nos chapelles de Pâques à la Pentecôte
Et qui, pour chaque âme nouvelle,
S' allume au ciel, en ce nouveau servant du Père...
Une flamme qui ouvre au sourire
Le tout-petit dans les bras de sa mère
C' était en la veillée de nos grands-mères, 
Quand, en ce monde, des millions de flammes
Se donnent d' une main à l' autre, 
La Création brille de millions de coeurs attendris
Ou pleurants en la prière....

                                                         


Sur la flamme de Ton Coeur, Jésus, j' irai danser 
Une flamme sous le regard de nos amis,
Flamme parfois solitaire, au désert,
Lumière d' abandon, parfois flamme itinérante,
Flamme très fortement silencieuse, 
En nos prières de coeurs intérieurs,
En de milliards de murmures prononcés...
Flamme qui s' évanouit en des senteurs
De canelle, de pin, ou de pain d' épices... 
Elles sont épices d' Arabie ou du Liban, 
Flamme de l' Amitié qui ouvre le bal, 
Des coeurs aimants et priants
Flamme qui se meurt  au pied de l' Autel
Espérant qu' un jour de Joie venue, 
Un Ange la rallumera...
Oh, qu' il vienne vite, cet Ange de gloire,
Pour allumer avec son flambeau
La foi des plus petits, et des démunis
Qui n' ont que cette flamme pour se réchauffer
Et qui ont froid du peu d' amitié,
Et qui ont faim du peu d' amour, 
Ils nous devanceront en ces flaméches
Disséminées en milliards de particules étoilées...
Elles se feront rubis, saphirs et éméraudes, 
Comme mille diamants se réflétant dans les miroirs
D' un Palais des glaces à la Sublime Eternité.... 


                                                             


Sur la Flamme de Ton Coeur, Jésus,  j' irai danser
Elles sont fleurs d'éternité, de joie et de paix, 
Elle nous offre de demeurer une lanterne allumée,
Pour chaque frère ou soeur offert en un don du Père, 
Elles sont Lumières en nos exils, 
Nos sentiers de ronces, et nos allées fleuries
De jacinthes, de lilas, et de pensées...
Elles nous accompagnent sur un escalier connu
D' elles seules et des Anges...
Et pour l' entretenir, oui, pour l' entretenir, il suffit, 
De la chercher au coeur du Coeur du doux Jésus...
Là, elle prend  de la hauteur, 
Se balance sous le poids de l' Amour,
Elle se tient droite lorsqu' elle a deviné
Cette présence aimante qui ne la quittera plus...
Elle se protège, ainsi aussi longtemps 
Que nous la maintenons en nos coeurs, allumée...
Par la Parole et par la Grâce des vertus célestes
Elle est Flamme de l' Esprit en ses dons, 
Et flamme d' Humilité dans l' âme de ce doux Hôte.... 
Une flamme pour étinceler en gouttelettes de rosée 
Sur l' Eau purifiante du divin Maître
Qui se réjouit de ce feu si petit ...
Qu' à Lui seul, il peut réchauffer des coeurs endoloris
Une Flamme qui se renouvelle lorsqu' elle s' éteint,
Pour qu' une autre, plus belle encore, 
Se chauffe aux rayons luminescents
D' un coeur qui s' appauvrit en Dieu....


                                                   


Sur la Flamme de Ton Coeur, Jésus, j' irai danser
Une Flamme bleue, plus éclatante de beauté,
Quand au firmament de la Voûte Céleste,
Elle en recueille d' autres, 
Et qu' ensemble, elles se dressent
Sous la Tente de l' Adoration,
En une seule et même flamme
Elles se serrent, habitent le Coeur du Feu de l' Amour, 
Regardez-les, elles ne sont pas peu fières, 
Dites-donc...!!! 
Que nous soyons comme elles, maintenant et toujours,
Comme au soir de notre dernier souffle,
Trouvés en habits de Lumières,
En pleine force spirituelle, 
En Grâce d' avoir été de toutes petites flammes de peu, 
Flammes de rien, de tout, près des nôtres, 
Près des autres qui traversent nos chemins, 
Qui courent devant nous pour allumer d' autres lumignons,
Qui ne s' essoufflent pas, ils n' ont pas le temps,
Vite, vite, d' autres Flammes d' Amour  qui naissent
Attendent une flamme d'Amour qui se divinise
Et s' éternise en un Feu qui s' attise
En la  Chaumière de la Voûte Céleste...
En l' Atre de l' Eternel...
Laissons-là s' allumer au ciel, en l' Esprit du Père et du fils
Pour qu' Ils l' allument à la Flamme de leurs Coeurs...

N'est-ce pas, petit frère ???

Marie-do    


                                                          

























  














  

                                               

                    
                                                                      ..... Vers l' Amour du Père.....


Bonjour, petit frère, 

Je ne vais pas poétiser aujourd'hui, je vais vous partager un vécu qui remonte à l' enfance, et que peu d' entre vous connaisse...
Cet écrit a pour lien un autre article que Daniel a écrit sur son blog, article intitulé "  L' enfant de l'Assistance " ...
Il raconte ce qu' il a vécu, étant enfant, dans son village, par rapport à une petite fille, qui était, elle, une enfant de l' Assistance...Si vous désirez prendre connaissance de ce que Daniel a écrit, il suffit de suivre son lien sur la droite de cette page...  
La vie de cesenfants-là, je la connais, je suis l' une de ces enfants-là....

                                               

Ces enfants-là étaient généralement abandonnés par leurs parents véritables...
On les récupérait, on les enlevait aux parents légitimes, pour les protéger, et on les parquait, sans autre forme   de procés, dans des pouponnières, des orphelinats, des maisons de correction, ou autres maisons du même genre... 
Ils attendaientlà, ces enfants, bien souvent pendant des semaines, des mois, des années, et parfois, on les basculait d' un endroit à l' autre au fur et à mesure qu' ils grandissaient...
Mais bien souvent, ils étaient " placés ", en des maisons qui étaient sensées devenir des havres de paix et de joie...
Ce ne fut pas mon cas, malheureusement....
Je fus choisie, non pas parce que j' étais une petite fille, mais tout simplement parce que j' étais rousse...
si nous avions encore été au Moyen Age, j' aurais été brûlée vive, à cause de cette couleur de cheveux !!!

Mais là, c' est pour cette unique raison que je fus emmenée, laissant là ma soeur, et ma poupée....
Mon unique jouet....   
Lorsque " mes parents adoptifs " sont venus nous récupérer, mon frère et moi, déjà les ainés étaient partis en
d' autres lieux, d' autres familles.. je ne les connaitrais que peu, d' ailleurs, et comme nous n' avions aucun point commun, aucun récit de souvenirs d' enfance à partager, et pour ceux qui avec moi, avaient vécus le pire, nous évitions de parler de tout cela...
Ne  pas rallumer la douleur, ne pas raviver la souffrance....
Mais il y eut pire, parce qu' il y eut un silence qui se fit...

Il existait un service social, qui se devait de vérifier que tout se passait pour le mieux entre les " adoptants " et les " adoptés "...Ils devaiant passer régulièrement, mais jamais cela ne se fit...comme prévu, j'entends...Une assistance sociale devait passrr une fois par mois, minimum, mais elle ne veanit que pour remettre les bons de  vêture, les carnets de bons de soins, et les bons de fournitures scolaires...
Donc, environ deux fois par an....Statu quo général... 

Elles n' avaient rien d' humain...
Il y a des choses que l' on n' oublie jamais...
J' avais huit ou neuf ans, lorsqu' une l' une d' entre elles, apporta à maman, je dis " maman " en parlant de ma mère adoptive, nos bons pour retirer les trouseaux de vêtements, et je peux vous assurer  que les vêtements
n' étaient pas à la dernière mode... Ils étaient juste bons  pour les gosses de l'assistance publique...
que s'était-il passé, je ne me souviens plus, mais c edont je me souviens, c'est de la conversatio que cette assistance social et de maman eurent à ce moment-là....
Nous étions en 1964 ou en 1965....

" ....Elle  a besoin de  tenues d' uniforme pour l'école ...." dit maman....
puis elle ajouta quelque chose dont je ne souviens pas....
Et là, l'assistance sociale répond à maman :
" ....Ces gosses-là, Madame peuvent se contenter d'une patate à l'eau.... "
  
Ce que d' ailleurs, maman mettait déjà à exécution...
Je n' entrerais pas dans les détails aujourd'hui, d' ailleurs, je ne le désire...Je l' ai écrit par ailleurs...


                                           

Nous étions en institution religieuse,
et je peux vous assurer que l' on nous faisait sentir que nous étions " des gosses de l' Assistance publique "
à commencer par les religieuses, puis les professeurs en classe...
Je suis et ait toujours été nulle en maths, je n' y peux rien.. J' ai horeur de tout ce qui se rapporte à cette satanée invention de groupes de lettres auquelles je ne comprends rien.... Histoire de vous faire sourire ....

  A + B = Z qui lui, se rapporte à Y, correspondant à un chifffe X, qui s' interpréte par une appartenance à un groupe, situé sous la parralléle D, et qui conduit à un perpendiculaire D' puissance 10, qui a pour résultat..... la conquête de l' Ouest par Christophe Colomb, en 654 après Jésus-Christ....Dites-moi l' âge de la duchesse de
Buckingham, lorsqu' elle gagnera le premier steeple-chase ??? Le champ de course sera-t-il un cercle ou rectangle ???
dites-moi, que vouliez-vous que j' en sache ????  
Et le résultat était .....XZUY !!!!! 
c'eût été l' empereur de  Chine que cela aurait été pareil !!!

Mais voilà, j' avais pour professeur de maths, un prêtre qui avait pour nom de famille MESSE..
nous l'avions surnommé avec ironie, je l'avoue AMEN...et pour mal faire , j'étais sa bête noire.. Comme je n'y comprenais rien, je lui demandais qu'il m'explique comment il trouvait un tel résultat...

ET il me répondait : " Toi, la gosse de l' assistance, t' as pas besoin de comprendre !!! "
alors qu' il vouvoyait mes camarades de classe, et les appelait par leurs prénoms...  
alors , n' y tenant plus, un jour, j' eus l' audace de lui répondre en lui rétorquant :
" Vous savez ce qu"elle vous dit, la gosse de l'Assistance, dites, vous savez ??? "  
et je lui répondit " M... " et pendant trois ans, je fus ainsi brimée par ce professeur... 

d' abord, je fus collée, en bonne et dûe forme, et je pris une trempe en rentrant à la maison...
Celle-là, elle était méritée, d' accord, je n' aurais pas du répondre au professeur, à notre époque cela ne se faisait pas...mais il l' avait cherché.... 
C' était d' un élégant, je vous assure..J' en ris aujourd'hui, ici, avec vous, mais cela reste une souffrance, parce
qu' entre petites filles, les brimades tombaient elles aussi...
" ....Joue pas avec nous, tu peux pas, t' es qu' une gosse de l' Assistance...t' as pas de parents ... " 
Bien, mais il n' était pas necessaire de nous le répéter... 
alors, vous vous retrouvez seule... totalement seule...et pour toujours, vous devenez une solitaire..
Je le sais, je le suis aujourd'hui...
nous étions là, comme des étrangers, étrangers en nos familles légitimes, parce qu' ils nous avaient abandonnés, puisque nous n'avions aucunes nouvelles, 
 Etrangers  plus encore dans la famille dite " adoptive ", parce que nous étions des branches rapportées.. nous n' étions bons qu' à servir d' esclaves, et dans mon cas, ce n' est pas exagéré....
vous demeurez toujours, quoique vous fassiez des étrangers...
parce qu'être de  " l'  ASSISTANCE PUBLIQUE ", comme on le disait si joliment à l'époque, était être au banc des accusés.... toujours...
Nous étions les rebuts de la socièté...pas même des enfants... juste des  " moins que rien... "

Et il fallait prouver toujours que nous étions autres que cela,  " des gosses de l'Assistance ..."

Mais, ces  gosses-là, Madame, que l' on a battus, brimés, violés, maltraités, mal nourris, enfermés,
mal-aimés,que l'on faisait trimés en toutes choses, à coups de triques, et autres, parfois, que l' on a pris pour des bêtes de somme, en somme,  
Ces gosses-là, sont très bien éduqués, 
parce qu' ils n' ont jamais formulés une plainte, un cri, un désespoir....
et quand l' enfance douloureuse remonte en leurs coeurs d' hommes et de femmes blessés, aujourd' hui, ils le sont à vie...quoique l'on fasse, quoique l' on dise....
Ils sont des écorchés vifs...

Je le sais, Madame, je suis une des ces gosses-là, devenue une femme blessée, qui rêve seulement d'un sapin de Noël illuminé au coue rd'un salon, et qui ne l'uara jamis plus, parce que l'enfance volée et violée, a détruit les rêves les plus fous.... 

Alors, si vous me le permettez, Madame, je vais me retirer, parce que les larmes me montent aux yeux, et que je ne désire que vous puissiez vous réjouir de ma peine,
Je désire seulement vous dire merci infiniment pour ce que vous n'avez pas fait.... 

N' est-ce pas, petit frère ???

Marie-do