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                                                                              .........Vers l'Amour du Père.........

 Bonjour, petit frère,

Un matin, Seigneur, venant  de la  plaine,
Nous avons gravis un chemin montant vers le sommet
De ces montagnes qui nous paraissent éternelles, 
Puisque nous les connaisons depuis toujours,..
Elles se croisent ici depuis la nuit des temps, 
Et si au printemps, elles refleurissent
Elles nous surprennent encore en cela...
Lorsque, de ces grandeurs, le regard se proméne, 
L' on découvre aux pieds de  ces crêtes
La vallée et ses villages perdus...
C' est un jardin délectant  nos coeurs d' enfants
Qui s' accrochent aux forêts et aux bois...
Ici, le silence atteint nos oreilles
L' oraison alors s' éléve au sein de ce désert
Où ne se proménent que des ermites
Qui n' atteignent à la sainteté de Ton Coeur
Parce qu' ils en abordent la  Déchirure Suprême
Et s' abandonnent aux écoutants de Ta voix, 
L' esprit transporté par tant de magnificence divine,
Ils apaisent la tempête de leurs âmes...


                                                  

Un matin, Seigneur, venant de la rivière, 
Nous avons pris une caravelle menant sur une mer lisse
Au soleil couchant, abordant un rivage inconnu de nous, 
Tu déposes sur la plage la trace fine de Tes pas, 
Tu nous montes une tente, à l' abri du vent 
Comme au lac de Tibériade, Tu viens à la rencontre 
De ces disciples qui se désirent apôtres 
Tu es splendeur sans pareilles, 
Tu vogues sur les vagues de nos vies, 
Et  Tu t' asseois en cette plage
Pour rompre simplement le pain et le vin...
La fraicheur de la mer  submerge nos seins,
Si brûlants deTa Présence, que près de Toi
Plus rien ne s' entend, car avec Toi
Nous contemplons le monde qui joue ici
Le flux et le reflux de la marée naissante....
Tu es Explorateur, Jésus, en nos âmes, 
Et rien ne nous atteint plus, si ce n' est  Ton amour....
A l' Eau purifiante, Tu nous absous
En cette onde impalpable émanant de Ta Vie....


                                                  

Un matin, Seigneur, venant de la nuit, 
Nous avons pris le chemin de l' aurore
S' allumant en nos désirs de Toi...
A genoux devant Toi, nous prions et implorons, 
Il nous arrive de pleurer aussi, 
Larmes de joies, larmes de paix,
Larmes de souffrances, ou larmes de pardon, 
Elles se donnent comme des perles de rosée
Une immense pitié T' emplit le coeur, 
Et Tu combles de générosité ce petit aimant...
Tu intercédes auprès de l' Esprit et du Père
Et plus encore, la surabondance de Ton amour
Nous rend la lumière perdue...
Ton amour seul nous posséde, 
En cette Vérité qui s' unifie en nous,
Ton baume souverain guérit en tout temps,
Lui seul saura mûrir la moisson
Qui abonde sur les terres du monde...
La  récolte sera généreuse  et foisonnante
Puisqu' elle se cueille par Toi....    
  
 
                                                        


Un matin, Seigneur, venant des marches usées de nos vies
Nous avons pris l' Escalier  des cimes de l' Eternité...
Escalier de velours, ou de ronces,
Chemin de vie et de Béatitudes, de paix et d' amour, 
Tu nous rejoins sur cette montée vertigineuse 
Tu nous conduis par la main, sans crainte de Toi, 
Nous allons dominant nos peurs...
Avec Toi, tout est lavé par le Sang de Ton sacrifice, 
Avec Toi, l' on prend feu à la flamme de l' Esprit, 
Avec Toi, l' on conduit  à l' Agneau Immolé
Les humbles frères qui se ressentent en ton Secours...
Tu remontes alors avec nous vers les cimes
Que sur cette terre universelle, nous n' atteindrons jamais.
Tu nous prouves Ta puissance, mais aussi Ta douceur, 
En nous, Tu lis, et Tu combats jusqu'à la victoire
La procession angélique entreprend alors la montée céleste
Sur les lyres et les cithares, ils composent une musique solitaire
Que seul entend le bienheureux accomplissant  
Sereinement et quotidiennement  Ton Divin Vouloir...
Devant les cierges allumés, en ce Domaine des Délices, 
Il rendra un hommage humble et fidéle
A ce Roi des Cieux qui est Sien....

 N'est-ce pas, petit frère ???

Marie-do
 

 
 
  
 
 
  
  

                                                                    
                                                                      
                                                                             .... Vers l'Amour du Père....

Bonjour,  petit frère,

Ton Amour est un bouclier, Jésus, 
Et nous devons apprendre, près de Toi, à le partager...., 
Toi, Tu nous armes en cela, 
Tu défends la citadelle qui se désire près de  Toi....
Avec Toi, Aimer et  être aimé, 
Ton Père est Amour, 
Toi, Tu es Amour, et l' Esprit-Saint est  Amour...
C'est par vous trois rassemblés en Un que nous allons à l'Amour ...
Tout est créé, en Tes mains,  par amour,
Par la loi de Ton amour, 
Ton chemin méne au seul bonheur
Qui naisse de Toi...
Aimer, Jésus,  c' est apercevoir l'autre petit en toi, 
Puisque Tu l' aimes inconditionnellement...
Toi, Jésus, Tu es divinité d'Amour...
Faire Ta volonté, c'est aller à l'Amour,
Rire près de Toi, des entreprises facétieuses
Des touts petits servants de Ton amour, 
C' est Aimer en nous ce qui est le plus pur  
 Du désir de T' appartenir en enfants du Père....
Tu nous purifies en cette Tendresse
 Et chaque jour, Tu nous confies une nouvelle mission...

                                                     

Ton amour est un bouclier, Jésus, 
Tu nous demandes de ne pas juger, 
De ne pas maudire celui qui nous hait, 
Tu nous révéles le Partage du Pain et du Vin, 
De Ton  Corps et de Ton Sang en l' Amour Sacrifice, 
Tu nous libéres de toute rancune, de toute détresse, 
Tu nous offres la confiance et l' espérance
Cette justice se manisfeste à Tes yeux
Lorsqu' en nous, Tu détaches les chaines
Qui nous entravent au port de toutes rebellions...
La compassion jaillit de Ton Coeur, 
Avec Toi, nous abattons des montagnes,
Tout amour vient de Toi  
En nous, Tu dis " JE T' AIME "
Et ce " JE " , devient Toi en cette divinité 
De ce tout petit humble qui Te sert avec humilité...
Il n' a ainsi plus peur de l' Amour
Que Tu  construis en son coeur...
Tu nous plonges en cette tendresse
Et l' on devient par Toi, don d'Amour...
Tous méritent ce don merveilleux et majestueux
Débordant de Ton Sein aimant....
  
  
                                                       

Ton Amour est un bouclier, Jésus, 
Malgré nos épines,  Seigneur, 
Tu vois les corolles de la rose qui s' épanouit en notre âme..
Tu redresses doucement la barre, apaise la tempête, 
Ignore en Ta Miséricorde nos fautes
Et  Tu nous reprends sur les rives 
De Ton fleuve d' Eau purifiante...
De Toi, s' écoule un océan d' Amour auquel l' on ne reésiste pas, 
Tu regardes au coeur, non à l' apparence, 
Tu les aimes tous, 
Tu les gardes tous... 
Toi seul nous pénétre de cette essence divine, et céleste, 
Tu aimes la perfection, Seigneur,
Mais Tu sais que nous ne l' atteindrons pas...
Tu découvres les richesses qui se cachent en nous
Tu nous apprends à les exploiter pour Ta gloire...
Tu aides ainsi chacun à se concrétiser, 
Et chacun a sa mesure bonne et souple
Joue le " la " sur Ton diapason..  
Tu vibres en nous, et nous vibrons en Toi
Sur chaque pas que nous tracons prés de Toi
Que nous soyons au désert ,ou sur l' allée forestière...

                                                             


Ton  Amour est un bouclier, Jésus, 
Ton doux visage s' ouvre à notre sourire, 
Aimer, Jésus, c' est devenir UN avec Toi, 
C' est  vivre en vibration perpétuelle
De l' Attente de Ton amour éternel, 
C' est avoir faim et soif de Ta paix, 
Conduire le plus pauvre au Banquet nuptial, 
C' est franchir les frontières de l' espoir, 
C'est refléter la paix intérieure, 
Quand avec  Toi, une âme ne fait plus qu' une,
En une union indissoluble et  inaltérable...
Elle se transcende en Toi, 
Et Toi, Seigneur, Tu Te transfigures en elle...
Tu l' épanouis aux oeuvres de Ton Coeur,
Tu l' établis en Toi, comme un trésor inviolable, 
Lorsqu' en Toi, un tout petit ne fait plus qu' UN
Tu maries le coeur, le corps et l' esprit, 
Rien plus jamais ne sera pareil..
Il ne doute plus de l' Amour que Tu lui portes, 
La force de Ta vie demeure en lui...
Tu protèges de tous temps, et à tout jamais
Ce tout petit qui part  vers Toi en confiance d' Amour.... 


N'est-ce pas, petit frère ???

Marie-do 
 

                                                                
 


















 


 

                                                                         

                                                    
 
                                                                               ......Vers l'Amour du Père.......

Bonjour, petit frère,

Sur la Harpe d' Amour  serein, Seigneur,
Les mouettes dessinent des volutes que je ne vois pas...
Il est levé, le soleil qui luit sur les vagues,
Comme je souhaiterais, Mon Doux  Aimé,
Qu' il brille ce matin dans mon coeur blessé...
Je crie vers Toi, ma souffrance, 
Tu entends ce cri du coeur,  
Comme Tu écoutes le vol des goélands ..
S' anichant sur les rochers...
En ton ciel, il se crée un lieu inaccessible
Entre ciel et terre, Jésus, se joue toute une harmonie
De sons et de couleurs...
Qui de tous temps ont émerveillés
Les touts petits que voilà...
Qui saura entendre le chant de l'océan, 
Qui saura entendre le cri du silence
De la souffrance de la mouette
Que l' on a blessée en plein ciel ???
Qui saura offrir son coeur au ciel bleu, 
Et  l' envolée des vagues, flux et reflux,
Au soleil couchant ou au soleil levant
Lorsque l' astre des azurs majestueux 
A son Zénith, pârait sur une île lointaine ???
O Jésus, Tu demeures en la terre de notre ciel...   


                                              


Sur la Harpe d' Amour serein,  Seigneur,

Qui saura harmoniser  en son désir
Tant de teintes et de nuances ??
Qui saura glorifier la main de Dieu 
Et applaudir à l'ouvrage de l'homme
Que Tu lui confies en maintes talents
En simples dons à partager
Ou à donner si humblement...
Qui cultive la terre en son chemin de vie ???
Sur la toile de Ton Ciel 
Les étoiles, astres lumineux, mêlent leurs fleurs
Pour construire une évanescence diaphane...
La mélancolie peut naître en des coeurs émus, 
D' un hier douloureux pour un lendemain meilleur...
C' est en mon âme un son plaintif qui demeure
Sur une harpe mystèrieuse naît un accord, 
Jamais entendu et qui se porte
Dans la mémoire d' un  Aimant pour un aimé
Si petit soit-il en tes Mains...
L' on sent alors vibrer au fond de cette âme
Un repos infaillible au détour d'une montagne...
Et que la tempête en un souffle qui anéantit la citadelle...
Je désirerais être papillon, Jésus
Pour rejoindre Ton royaume... 
 
                                                                    

Sur  la Harpe d' Amour serein, Seigneur, 
En un monastère silencieux, 
Une musique grandit, appelle, convie, et se chante
Mais mon coeur en déroute ne l' entend plus...
Elle se désire chant de Ton amour, 
Chant de Ton murmure en la prière,
Comme le psaume de David, sur le luth
Ou le cantique des Cantiques
Appelant la belle à l' union sacrée de la méditation
Devant le Trône de son Maitre...
Mais mon coeur en souffrances ne déverse 
Que des larmes que rien n' apaise
Il est, Seigneur, une harpe qui ne se tait pas
En mon oratoire intérieur...
Elle a pour misson de conduire l' âme vers Toi...
Mais le vent porte l' accord de ces cordes fines, ailleurs,
Ce sont les landes et les plages qui l' entendront
Elle offrira aux villes et aux bois, sous leurs frondaisons dorées
Des sons cristallins de douces notes
Retentissant au carillon de la cloche voisine
Cette douceur emplie d'éternité, 
Et l' amour éclate alors, en ces lieux 
En ces heures bénies, où l' on écoutera peut-être 
Cette divine mélodie qui se joue en un coeur blessé...


                                         

   
Sur la Harpe d' Amour serein,  Seigneur, 
Le crépuscule atténuera alors
Ses orangés et ses roses, 
Les bleus opales et les blancs ivoires, 
La nuit peut s' habiller d'une robe étoilée, 
Il reste un domaine où une porte fermée sur l' Amour
A donné tant de douleurs, 
Qu' elles se palpent aujourd' hui encore...
Serait-ce la robe nuptiale, ou le voile d' un  tissu de mousseline, 
Il y manquera toujours, le Baume de l' Amour...
Il est Roi d' Amour, Prince de Paix, 
Celui qui désire poser Sa main sur ce coeur douloureux
Mais la douleur est si acérée qu' il faudra du temps
Et  toute la Tendresse et  la délicatesse d' un Aimant
Pour que l' on gagne la confiance  en ce Baume guérisseur... 
Au ciel régnera l' entente, plus  de haine, 
Pitié, plus de haine,...
Que la nuée se léve, que s' éloigne l' orage, 
Qu' importe le temps, pour que ce chant monte à Ta lumière...
Jésus, Mon aimé, je ne peux plus...
Que demain se léve l' aurore, 
C' 'est une divine harmonie, qui se joue en mon âme
Tu sémes la Semence de Vie, c' est un parfum de rose,
Qui enivre et endort, en ce suave arôme..
Cet envol  de mouettes regagnant le Ciel
Ouvriront le bal des Anges, toujours accompagnés de la Harpe...
O Jésus, que je voudrais rejoindre ton Ciel,
Où il n' y a plus ni souffrances ni haines...

N' est-ce pas, petit frère ???

Marie-do...




                                                          
 






 

                                                  

                                                              ..... Vers l'Amour du Père....  

Bonjour, petit frère,

En aimant véritablement , doux Seigneur,
L' on comprend alors l' Amour du Père
En toutes voies, en toutes choses,
En toutes espérances,
A nous devancer, Jésus,
Tu chemines par tous temps, 
Au coeur de nos joies, de nos tempêtes, 
Sur nos lassitudes et nos angoisses,
Tu te reposes sur nos coeurs
Dés lors où nous t'offrons notre coeur...
Tu en possédes les clés 
Tu nous montres l' authenticité de Ton Amour,
Tu nous montres l' émotion vive en Ta Sérénité...
Tu désires ta vie en nous,
Et nous vivons de Ta vie...
Nous cessons de craindre pour aimer
Et nous nous libérons par cet Amour
Tu nous aimes, simplement, si simplement, 
Où Tu devines en notre oratoire
Toute  la tendresse et la délicatesse de Ton coeur aimant....

                                            

En aimant véritablement,  doux Seigneur, 
L'on fleurit de fleurs odorantes
Les deserts des solitaires qui s'appuient en Toi
En ce lieu où ils  Te pensent absent... 
Tu arroses alors leurs terres intérieures
D' une eau abondnate et purifiante
Et les larmes versées ainsi
Se viennent cristaux sous les pas de Ton ombre...
Au coeur de tant de mystère
Tu nous invites au repos, 
Et Si tu s'assieds près de nous, 
Tu nous racontes un Temps pas si lointian
Où la terre de Jérusalem,
Après de souffrances subies et insondables, ,
Tu mourrais en croix pour nous sauver...
Tu nous narres la Résurrection de ce doux Jardinier
Qui effleures l' amour en nos paysages 
Dont Il trace les lignes en vastes sillons
Ou en étroites allées forestières 
Qu' Il éclaire de son Soleil...
 
                                                   

En aimant véritablement, doux Seigneur, 
L'on allume le ciel de nos frères 
D' un rayon de Ta tendresse...
A Toi, rien n' est impossible
Rien ne demeure plus visible que le Tout
Que Tu nous abandonnes  en Ton regard...
Tu nous libéres de tout ce qui n' est pas salutaire, 
Tu établis en nous ce souhait ardent 
De nous déposséder de toutes inutilités, 
Et  Tu libéres les chaines qui nous tiennent liés
Aux futilités de ce monde en folie...
Nous ne faisons plus de grands plans ou de mégaprojets, 
Puisque Tu nous donnes ce dont nous avons besoin
Avec Toi, nous construisons au rythme de Ton coeur, 
Le temps et l' espace de nos vies
Qui se bâtissent en toute simplicité...
La vertu se souhaite humilité
Lorsque Tu défraies l' orgueil de nos pensées
Et que viens exister en l' âme ardente 
S' abandonnant sous les coups frappants 
De Ta victoire en nos coeurs d'aimants...

 
                                                
  

En aimant véritablement, doux Seigneur, 
L' on construit autour du monde
La chaîne infaillible de la fraternité
Et  de l' Amour universel
Dont Tu exiges l' usage en tous temps... 
Tu combles la prière, amuse les enfants
Que nous sommes en Tes mains, 
Tu joues avec nous sur le sable des plages
Et Tu essaimes la  Semence du Livre de Vie...
Tu dînes d' un repas fait de Pain et de Vin, 
Repas si simple et si bienveillant
Puisque ce repas est nôtre aujourd'hui
Tu l'accompagnes d'une prière universelle
En un notre Père qui nous dicte 
Toute sagesse et toute délicatesse...
En nous apprenant la plus belle méditation 
Venue d' En-Haut, d' un  Coeur aimant...
Cette Prière du Père offerte par le Fils
Est pleine méditation en l' Esprit-Saint...
Apprends-nous à la réciter en toute générosité....
Sur le souffle aimant de la Sainte Trinité...


N' est-ce pas, petit frère ???

Marie-do


                                                  

                                                   





















 



 
         




























 
























 

                                                       

                                                                       ...... Vers l' Amour du Père......

A ceux et celles qui viennent me lire ici, je demande Pardon, mais il m' a été demandé d' écrire ce qui va suivre...
Ce n' est là que pour rendre témoignage d' une vérité vécue....et je ne citerais pas tous les détails... Certaines choses doivent demeurer en ma souffrance cachée....juste par pudeur....et  pour ne pas choquer...c' est une vérité qui se doit d' être dite....  

Je suis l' une de ces enfants bien éduquées....sous les coups....

Bonjour, petit frère,

Ils sont très bien élevés, Seigneur,
Les enfants qui meurent de faim
A l' ombre de leurs maisons,
Il sont très bien élevés,  Seigneur,
Les enfants qui entrent dans la bataille à bout de bras,
Ils savent dés leurs plus jeune âge
Qu' il leur faudra se taire toujours, 
Etconquérir la bataille en la victoire....
Dans le pire des tourments, 
Le pire des outrages, la pire des injures...
Même au matin de la Profession de Foi
Ils savent alors l'amour qu' ils doivent à leurs bourreaux,
Ils n' ont pas le choix.... 
Ils savent qu' ils Te doivent aussi de vivre encore...
Où étaient ceux qui auraient dû aider ???
Un enfant battu est un petit être qui ne se défend plus jamais...
L' on a brisé en lui les chaînes de l'Amour, 
Et s' il les retrouve un jour, Jésus,
Il aura  toujours faim de cet amour ...
Même si s' ouvre l' horizon heureux d' un avenir meilleur
Il vivra dans la crainte de le perdre...
Je le sais, parce que je l' ai vécu ainsi...

                                                     

Ils sont très bien élevés, Seigneur, ces enfants de l' effroi, 
Les enfants de la nuit du silence.... 
Ils savent la leçon  par coeur...
On  l' a leur apprit à coups de fouet...
L' on n' entend pas leurs cris, 
Ils se font sourds.... 
Ce serait déplacer d' oser entendre.... , 
Il ne faut pas qu' ils dérangent...
Alors, l' on s' arrange avec une réalité morbide, 
" Vous comprenez, Madame, il a raté la marche..."
Et l' enfant, muet, n' ouvre pas la bouche
Pas même pour se défendre...
Il sait que les coups pleuvraient à nouveau...
Il part pour l' école et dira qu' il est tombé...
Ils sont très bien élevés, Seigneur, 
Les enfants qui dorment dans le froid
Au fond d' une baignoire, ou d' un poulailler,
Où les rats se baladaient sur leurs jambes...
Ils sont très élevés, Seigneur, 
Les enfants que l' on enferme dans les armoires, 
Au point d' en demeurer claustrophobes... 
Et que vivre dans une piéce fermée
Les emprisonnent dans leurs souvenirs...  
Je le sais, parce que je l' ai ainsi vécu.... 

                                                         

Ils sont très bien élevés, Seigneur, ces enfants
Ils ne font pas de caprices, ni de colères, 
Ils n' en ont pas le droit......
Sinon résonnent le sifflement 
Des cordes et des fils électriques que l' on tresse...
Retombant sur le dos fragilisé déjà...
Ils sont très bien élevés,  Seigneur, ces enfants 
Que l' on menace de brûler avec un fer à repasser
Ou une poêle à frire...
Ils sont très bien élevés, Seigneur, ces enfants
Qui servent  d' esclave, attachés à un lit, 
Pour assouvir les plaisirs d'un bourreau...
Ils n' ont pas leurs mots à dire...
Ils sont très bien élevés, Seigneur,, ces enfants
Jamais ils ne demandent ou n' appellent
Ils savent que cela est vain...
Ils sont très élevés, Seigneur, ces enfants qui vivent à genoux
Des nuits entières, nus, sur une régle....
Ils savent encore une fois la blessure du corps...
Ils ont le coeur lourd, de ne pas être aimés, 
Et parce qu' ils dérangent de grandir trop vite,
On jette sur eux la pâtée des chiens
Et les chiens viennent  sur la peau des ces enfants-là, lécher leur repas...
Ils se contenteraient, ces enfants-là, de cette nourriture-là...
Je le sais, parce que je l'ai vécu ainsi...

 
                                                                    

Ils sont  très bien élevés, Seigneur, ces enfants, 
Ils ont peur et ils en meurent infiniment...
Quand on leur abandonne l'Amour, ils se sauvent
Se dérobant ainsi à la vue des autres,
Ils sont très bien élevés, Seigneur, ces enfants
Ils n' attendent plus rien de leurs géniteurs, 
Ils ne sont plus là, et ne l' ont jamais été...
Alors, ils réfugient près de leurs bourreaux,
Syndrome de Stockolm, me direz-vous...
Certainement.. Ils n' ont pas le choix
Que d' aimer, puis ensuite apprendre à pardonner
Pour oublier...
Ils ne crieront plus jamais, rassurez-vous, braves gens, 
Ils ont tellement l' ordre de se taire
Que lorsqu' ils doivent en témoigner,
Ils disparaissent sous le silence cette fois
Par eux désiré....  
Ils sont très bien élevés, Seigneur, ces enfants
Qui, sur le champ de l' enfance
Ont abolis l' espérance de la tendresse
Et de la délicatesse d' une maman...
Ils se cherchent un père et une mére
Toute leur vie d' errance...
Je le sais, parce que c'est ainsi que je le vis aujourd'hui....

                                                              
 
Ils sont très bien, élevés,  Seigneur, ces enfants
Qui n' ont jamais été désirés dés la  naissance...
Ils en pleurent encore des heures entières...
Ils ne supportent plus ni les cris, ni la violence,
Ils rêvent d' un salon où scintillerait un sapin, 
Une fois seulement, un anniversaire 
Où seraient présents les petits frères et soeurs...
Où le lion se coucherait près de l' Agneau, sans mal...
Où la colombe ne mourrait pas en plein vol,
Où la violence s' oublierait toujours.....
Oui, mais voilà....
L' on s' isole plus encore, parce que, raconter est douloureux ,
Ils sont très bien élevés, Seigneur, ces enfants
Ils n' ont plus la force de crier....
Je le sais, parce que c' est ainsi que je l' ai vécu...
Alors, comme il m' est douloureux de l' écrire,
Je ne reviendrais plus jamais sur ce sujet-là...
Oui, vraiment, ils sont très bien élevés,  Seigneur, 
Ces enfants qui sont aussi les tiens....
Qui n'ont jamais cessés de demeurer les Tiens, 
Je le sais, parce que c'est ainsi que le vis.....
 
N'est-ce pas, petit frère ???

Marie-do