.....O mon Jésus, ô mon Amour !!!!!!
Bonjour, petit frère,
Jésus, en cette toute petite église
Se désirant au silence,
Tu viens préparer nos âmes et nos coeurs,
Pour te recevoir chacun à sa façon,
Chacun en ce qu'il est...
Tu lui donnes de demeurer ici,
quelques heures ou quelques minutes,
Selon le besoin, l' attente, l'espérance,
Où tu te devines, si indiciblement,
Au bord de l'eau vive,
L' église de ce petit village
A accueilli de coeurs aimés et aimants,
Elle a vu naître les enfants des enfants,
Et elle a vu partir les anciens,
Les conduisant d' un chant
A leur dernière demeure...
Si prés de cette église....
Que desservait un vieux curé,
S'habillant d'une soutane râpée,
Où flottait un surplis en dentelle,
Il devenait, toujours, au fil du temps,
Un don Camillo si l'on attaquait ses ouailles
Mais il savait aussi se transformer
En ami de la famille.
Il pouvait être dur et tendre,
Oh !!! nos vieux prêtres au coeur si empli de Dieu !!!!
Jésus, en cette toute petite église,
Qui résonne du carillon de Noël
Sous la nuit étoilée,
Il y a des gens qui t'aiment sur les parvis...
Lorsque l' angélus, répété en écho, Jésus,
Les laboureurs savent que l' heure du repas approche,
Alors, sur le blé grandissant et mûrissant,
Dans les sillons si bien tracés,
Sur les vignes éclatant au soleil,
Ils baissent les yeux, si saintement,si possible,
Accompagnés par le son de la cloche,
Un murmure se conduit au ciel
Tu les entend là aussi,
.Un jour, en revenant des labours,
Ils te trouveront assis là,
Sur le banc au pied du portail...
Je les imagine bien, les enfants
De ces humbles serviteurs
Jouant au foot au pied de la flèche si fine...
Qu' elle cherche à atteindre le lieu de ta vie Céleste...
Ces enfants, plus grands, se marieront
En cette petite église.
Elle recevra toutes les générations,
Qu'elle aura vu passer sur ses bancs.
Elle les conduira à l'autel de l'Amour,
Où ils s'uniront pour le meilleur ou le pire...
Partiront-ils qu' ils reviendront toujours
Chercher au coeur de ce village
Le seul lieu de leur vie d'enfants du Père,
Ils connaissent les jours de processions,
La fête de la paroisse,
Et la date anniversaire de leur vieux prêtre....
Jésus, en cette toute petite église,
tu as vu et connu bien des larmes,
Larmes de joies en des jours de fiançailles,
Ou de noces,
Et aussi des larmes de souffrances,
Lors du départ vers toi, d 'un être cher.
Il en est ainsi de notre chapelle intérieure,
Au matin de la résurrection,
Lorsque les agneaux s'ébrouent dans les prés voisins,
Tu inaugures et renouvelles le coeur
Et l'amour s'installe pour toujours,
En ces enfants vêtus de leur costume de communiant,
Au jour béni de leur première communion,
voile au vent pour ces petites filles
En robe de mousseline,
Ils ont reçus de Toi, leur premier baiser d'amour
Le lys embaume soudain au choeur,
Où officie ce vieux prêtre aux cheveux blancs...
Alors, cette petite église s'illumine soudain
Pour recevoir la foi de ces enfants du doux Berger...
Les vitraux s' allument des couleurs
De la rosace du choeur...
Le vieil orgue retentissant
De ses accords et de ses triolets,
Chantent alors la douceur de Toi
A tous ces petits fidèles de Ta paix et de Ta joie
En ce lieu cher à leurs coeurs...
Croyez-moi, si demain, cette petite église s'écroule,
Parce que les bancs, et les bois, en sont vermoulus,
Seigneur, tu sais, Toi, qu' ils viendront la reconstruire,
Elle demeure leur vie et leur mémoire en leurs coeurs,
Ainsi que ce vieux prêtre qui dort au cimetière voisin..
N' est-ce pas, petit frère ???
Marie-do
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En Jésus tout amour
J’ avais huit ans lorsque j’ arrivai dans « cette église »
après avoir déménagé.
Le curé était âgé et le caté vite fait !
La retraite de communion se passa sur les bords de la rivière.
Un enfant y tomba que la bonne réchauffa près de la cuisinière.
Les « retraitants », rassemblés sur le pas de la porte ,
n’ aperçurent que la blancheur des fesses du petit imprudent !
Tout le reste était l’ objet de grosses fictions maugrées par des :
« y minqo pus fauque cha! »
(il ne manquait plus que çà)
Puis vint le jour de la confirmation !
Qui était donc ce docte personnage
qui donnait sa main à baiser
aux femmes qui se pressaient dans la nef….
Je n’ en menais pas large quand une copine me dit ,
que sa mère lui avait dit , que sa tête fit un quart de tour
quand Monseigneur lui donna la gifle de confirmation
Je m’ avançais tremblant, ayant peur de mon ombre,
,quelques mots de latin dans un filet de voix
éteignirent mon angoisse…
Le vieux curé partit l’,année suivante vers une maison de retraite
Un jeune le remplaça « ouvrier »… disait-on
Ma communion finie, je devais néanmoins renouveler mes vœux,
Et là, je fus happé par la force qui émanait de ce prêtre exigeant !
« L’ excellence réside en l’,exigence !! »
Mes parents n’i,ntéressaient personne.
Pourtant, il vint les voir un soir !
Maman me demanda si je voulais être prêtre
À douze ans, je ne comprenais rien.
Mais le grain germait doucement comme dans la Parole.
Sans savoir que Jésus reposait dans le tabernacle .
Sans penser à la présence dans l’hostie déposée
en ma bouche .
Sans rien connaître à la Parole car :
« la bible ne se mettait pas en toutes les mains »
Indifférent à l’ Esprit que je découvris des décennies plus tard
Et puis un jour je rencontrai l’ Esprit !!!
Ce fut pour moi l’ embrasement !
Et puis, dans la foulée, la Parole de Dieu !
Et puis Jésus qui ne m’ intéressait qu’ à Noël et à Pâques…
Le tout fut une nouvelle naissance !
Personne ne m’ instruisit jamais des « choses de religion »
Autodidacte ?
Oui pour le monde !
Non pour l’ Esprit !
Car, sans cette église, jamais le grain n’aurait percé
la croûte après des décennies de germination
dans le terreau divin
Aujourd’ hui les églises se ferment...
Les bancs poussiéreux n’ accueillent plus personne
Faut-il s’ en attrister ?
Bien sûr que non !
Fallait-il abandonner tout espoir lorsque Jésus fut crucifié ?
Bien sûr que non !
Cependant les disciples avaient déserté !
Fallait-il se dire que tout était fini ?
Bien sûr que non, puisque tout commençait !
Le vin nouveau se bonifie !
Les oratoires bouillonnent en la fermentation !
Aucune main humaine ne les construit !
Ils sont bâtis sur le roc de l’ Esprit en lequel ils se multiplient !
Le vin ne peut rien, s’ il n’est pas contenu en l’outre neuve...
Le vin , l’ outre et celui qui donne Vie au vin ..
Alors la Trinité Vivante érige la construction
Seul l’ amour de l’ âme peut en admirer l’ œuvre
N’ est-ce pas merveilleux?
Qui aurait pensé que le persécuteur de la nouvelle église
en serait le pilier ?
Que serions-nous sans les écrits de Paul ?
Et pourtant, il y a plus que Paul en l’ amour de la croix
En la Cène qui se Vit à chaque Eucharistie
« Faites ceci en mémoire de moi »
Il est là !
N’ en doutons pas !
« Mais nous le savons!!! »
disons-nous alors !
Mais savons-nous ne pas céder au découragement de la solitude ?
Quand nous affirmons :
« J' ai raté quelque chose »
Aucun des amoureux de Dieu n’ est passé à côté
des missions que le ciel lui confie
Les églises se ferment ?
D’ autres églises s’ ouvrent en l’unité divine !
Elles accueillent tous ceux qui sont sur les parvis!
(Chacun de nous nous en connaît les contours )
Elles nourrissent de l’ amour de la Cène
tous les affamés d’ amour !
Elles brisent les solitudes!
Les âmes qui s’ y rencontrent se fondent
en d’autres âmes dans l’ union de l’ amour!
Elles convergent vers Dieu !
L’ oeil ne peut certes les voir,
les oreilles entendre leur cri
Mais elles se rejoignent toutes dans l’ amour infini….
Celui qui est au ciel
Celui que nous vivons chaque fois
que nous aimons Jésus
et l’ autre plus que notre propre vie !
Prêtres, pasteurs et popes semblent
vouloir être remisés au rang des accessoires
Mais il en vient bien d’ autres !
« je serai avec vous jusqu’à la fin des temps »
Qu’ avons-nous à savoir comment en sera-t-il ?
Cela ne nous est pas demandé !
Seulement d’ être deux ou trois réunis au nom de Jésus
Les lieux ne sont pas précisés
Les formules non plus ?
Si !!!
Le langage de l’ amour y est obligatoire
Parce Jésus ne sera jamais là où il n’ y a pas amour
Celui qui pardonne, qui absout, qui donne sa vie
Celui qui nous rend fou d’ aimer
Celui qui en redemande sans cesse !
Celui qui prend la place de nos respirations
Oui !
Chaque seconde de notre vie est offrande d’ amour !
Chacun de nos actes de vie érige le Corps du Christ !
L’ église est invisible pour ceux qui ne voient pas ….
L’ église est en souffrance pour ceux qui ploient sous les fardeaux
Mais l’ Eglise se construit dans le corps de Jésus
Là où toutes les âmes l’ aperçoivent ,
le vivent, en vivent dans l’amour de Christ...
Ps :
pardonnez ma longueur ; je n’allais rien écrire
n’étant pas inspiré mais les mots ont glissé, débordé,
je dus même en couper …demain je n’ abuserai pas de votre patience
Daniel en Jésus Eucharistie
Pour Alice....
Douce petite fille
m'offrant tant de bonheur...
Que Jésus te bénisse !!!
Marie-do